• Chapitre 1

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    Le départ

    -Tiens ! Bois ça Ahmosis, tu vas te dessécher a rester au soleil sans bouger.

    Le garde attrapa la gourde lancée en plein vol avec des réflexes impressionnant.

    -Oh ! J'ai cru que tu t'étais endormi ! Rigola le jeune homme. Ahmosis se pencha en avant, et, tout en ouvrant le bouchon de la gourde, grommela :

    -Non, je suis toujours sur mes gardes... Qui sait ce dont ils sont capables.

    -Rah... Tu devrais te détendre un peu, le peuple n'a montré aucun signe de révolte ce matin !Dédramatisa le jeune homme.

    -Justement, c'est le calme avant la tempête...

    Ahmosis perdait son regard dans les ruelles désorganisés de la ville qu'il devait surveiller afin de protéger son pharaon. Le jeune homme venu lui tenir compagnie baissa les yeux, comprenant qu'Ahmosis n'était pas a l'air de fête. Il s'assit a côté de lui afin de lui faire comprendre que si il avait besoin de parler, il serait là.

    -Ne t'en fais pas, Baket, la solitude ne me dér...

    Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il fut coupé par l'arrivée d'un autre garde.

    -Ahmosis ! Baket ! Vous êtes convoqués par le général... Et dépêchez vous, il n'a pas beaucoup de patience aujourd'hui !

    Alors que Baket était déjà debout, Ahmosis soupira longuement, se demandant ce qui avait encore pu mécontenter le général, et pourquoi ça devait les regarder, avant de se lever d'un air lourd. Le garde passa son chemin et les deux autres partir dans la direction de la salle de réunion afin de répondre à leur convocation.

    Ahmosis regarda avec nostalgie le jeune homme sautiller devant lui, la peau encore immaculée, les muscles tout fraîchement formés, un corps encore frêle et un regard pétillant, et les cheveux coupés rat. Les horreurs de ce monde ne semblait pas l'avoir encore touché.

     

     

     

     

    Porte qui claque, voix qui s'élève, le général énonça ses ordres à la dizaine de garde convoquée.

    -Bien ! Merci d'être venus si rapidement ! Aujourd'hui l'heure est grave. Notre pharaon à fait un choix, à pris une décision pour notre peuple !

    Il marqua un temps d'arrêt pour vérifier que chacun était attentif, car ce qu'il allait annoncer à présent était le plus important.

    -Il a décidé d'envoyer un groupe d'éclaireur dans les terres alentours pour prendre conscience de celles qui pourraient être inoccupés afin de s'y installer et satisfaire le peuple.

    Les regards des gardes traversaient la salle de tous sens. Tous semblaient se dire que c'était une mission dangereuse, ils n'eurent pas plus le temps de réfléchir que le général leur annonça d'un ton ferme :

    -Et VOUS êtes ceux qui ont été choisis pour cette mission.

    Des bouches s'ouvraient, certains avaient déjà des objections ou des questions, mais le général ne leur permis pas de s'exprimer.

    -Préparez vos affaires et dites au revoir à vos familles, vous partez demain matin dès le premier rayon de soleil, avec des chameaux préparés par la garnison.

    Les hommes se levèrent sans dire mot et quittèrent la salle avec la sensation d'une lourde responsabilité sur les épaules.

     

     

     

     

    Ahmosis se remit à son occupation principale, tourner en rond sur les remparts du palais en scrutant la ville de ses yeux de lynx.

    -Ahmosis ! Ahmosis attends moi !

    Le guerrier se tourna vers Baket et respecta sa demande, puis ils poursuivirent ensemble leur tour de ronde.

    -Dit tu penses que ça va être difficile ?-Difficile ? C'est une mission à la fois suicide et à la fois indispensable pour notre peuple, Répondit le plus vieux des deux.

    -oui ça m 'angoisse un peu j'ai jamais fait ça moi...

    C'était vrai, cela faisait à peine 8 mois que le jeune Baket avait rejoint la garde royale, sa formation tout juste finis, tandis que pour Ahmosis, à part depuis le soulèvement civil cela faisait des années que le rôle de garde était devenu monotone.

    -Et avec ta femme ça ira ? S'interrogea Baket, voulant recentrer le sujet de la conversation sur Ahmosis, qui soupira.

    -Normalement oui... la connaissant elle va encore s’inquiéter...

    -Et il y'a de quoi !

    -Ne lui donne pas raison.

    -Non mais, elle a l'air de t'aimer énormément et cette mission n'est pas sans risque.

    Ahmosis resta silencieux quelques secondes, puis regarda son ami.

    -Dit moi Baket, as tu peur ?

    -Peur ? Je crois que oui. Je suis effrayé même. Le général nous a pourtant dit que c'était une faiblesse et je...

    -Parfait.

    Il n'y a pas de courage sans peur.Sûr de ses mots, il fixait l'horizon. Baket le regarda bouche bée puis éclata de rire. L'aîné le regarda rire en prenant la mouche, qu'y avait il de si drôle ? On lisait son incompréhension sur son visage. Baket s'efforça de s'arrêter de rire, puis remercia son ami en souriant, le cœur réchauffé et l'esprit apaisé par la manière mature de voir les choses de son ami. Ce dernier esquissa un léger sourire amusé, décidément, ce jeune homme l'étonnerait toujours. Baket, encore tout sourire, laissait son regard se balader sur les rues, les échelles, les escaliers parcourables de la ville qui les encerclait. Ville à l'air si innocente, renfermant tristesse, révolte, peur et colère mais aussi souvenirs, enfance, protection et bonheur. Au bout d'un certain moment, le jeune garde pris son courage à deux mains pour battre sa timidité et partager à Ahmosis ce qui lui piquait la langue depuis un moment.

    -La ville est vachement belle quand même.

    Le guerrier suivit la direction du regard de celui qui venait de parler et acquiesça.

    -Je tiens à cette ville, et je tiens vraiment à la voir de nouveau dans la paix et le bonheur, Continua le jeune homme.

    Sur ses mots, Ahmosis compris alors l'importance de cette mission pour lui et se mit à sourire.

    -Nous ferons tout pour, Baket.

    Ce dernier laissa un sourire inquiet mais plein d'espoir se dessiner sur ses lèvres en regardant le soleil descendre afin d'aller se cacher derrière les plus grands des bâtiments de la ville.

     

    Chapitre 1

     

     

     

    -Ma belle ! Je suis rentré.

    Une belle femme au traits marqués, d'une trentaine d'années apparut de derrière un mur de terres de la maison dans une longue robe blanche, chez cheveux bruns étaient tissés de manière appliquée.

    -Ahmosis... Comment s'est passée ta journée ?

    Elle serrait un peu les dents et ses bras étaient fermement croisés.

    -Oh ! Il ne s'est pas passé grand chose... Heum, moi aussi je suis content de te revoir ?

    Il sentait la pression qu'elle posait et cela ne le rassurait pas spécialement. Il s'approcha de la femme et embrassa délicatement son front en posant l'une de ses grandes main abîmée sur son bras ferme. Elle soupira et relâcha la pression qu'elle avait entretenue jusque là, on pouvait presque deviner un sourire aux coins de ses lèvres, mais elle semblait inquiète. Ahmosis alla poser ses affaires et défaire son armure dans la pièce d'à côté.

    -Ahmosis ?

    Le garde tourna la tête vers elle, toujours de dos en continuant de défaire ses sangles. Elle continua en baissant les yeux sans même être sûre qu'il l'écoutait.

    -Je suis au courant... Je sais que tu pars demain.

    Ahmosis se stoppa net dans ce qu'il était entrain de faire et se retourna vers elle. Il s'approcha lentement et prit un ton calme et sérieux.

    -Alors tout était prévu... Et c'est donc ça qui te préoccupait tant. Ne t'en fais pas, je reviendrai vite.

    La femme s'approcha de lui et le regarda dans les yeux, inquiète mais confiante.

    -Peu m'importe du temps que cela prendra, je t'attendrai.

    Elle glissa une de ses frêles mains sur la joue barbue d'Ahmosis et la caressa de son pouce.

    -Je veux une seule promesse, reviens moi vivant.

    Elle laissa son regard parcourir les courbes carrés du visage du bel homme face à elle. Il avait un nez droit, une barbe broussailleuse, un chignon brun attachant une masse impressionnante de magnifiques cheveux brillants et bouclés. Ses yeux étaient d'un noir profond mais d'un reflet ambré éclatant, son éternel regard était simple mais sage, quelque peu froid mais d'une confiance réchauffant le cœur de quiconque le croiserait. Ses sourcils au traits aiguës lui rajoutait un côté supérieur qui lui imposait le respect. La femme pu voir un sourire sincère et rassurant apparaître légèrement sur ce beau visage qu'elle admirait tant.

    -Je te le promet.

    Dit il simplement avant de fermer les yeux et de déposer ses lèvres sur celles de sa femme dans la pénombre rougeoyante de la fin de journée.

    Chapitre 1

     

     

     

    Dernière sangle serrée, un groupe d'homme se tourna vers les premiers rayons du soleil avec appréhension. Aucun mot ne s'échangeait, tous se mirent en route. Ils n'avaient pas besoin de parler, tous savaient ce qu'ils avaient à faire. Ils n'échangèrent aucun mot avant un moment, ce fut Baket qui fut le premier à briser le silence.

    -J'arrive pas à croire que j'ai été sélectionné pour une mission pareille, c'est ma première !

    -C'est peut être pour que tu nous serve de diversion pour nos ennemis vu que c'est une mission dangereuse. Répondit sèchement l'un d'entre eux. Ahmosis fronça les sourcils et dévisagea méchamment l'homme qui venait de parler. Il n'attendit pas avant de rétorquer afin de ne pas laisser à Baket le temps de le prendre mal.

    -Ou peut être plus qu'ils veulent que tu prouve ce dont tu es capable et qu'ils ont confiance en tes capacités...

    Baket regarda son ami quelques secondes sans expression, puis se mis étonnement à sourire pour rassurer Ahmosis, car en réalité les durs mots de leur collègue l'avait marqués.

    -Tu as sûrement raison Ahmosis !

    Il rigola histoire de ne rien laisser transparaître. L'homme ciblé tomba dans son piège et le silence repris son court. Plus tard, Baket repris la conversation, juste avec son ami cette fois, préférant laisser les autres dans leur sérieux morose et glaciale.

    Plusieurs jours passèrent ainsi. Baket parlant à Ahmosis, ce dernier l'écoutant, les autres se concentrant seulement sur leur quête « héroïque » si sérieuse. Tous montaient les tentes le soir et les repliaient le lendemain matin. Au fur et à mesure des jours, des groupes d'affinités se créaient, et tous se rapprochaient de la frontière, et bientôt, face à eux de nouvelles terres s'étendaient. Ce soir serait leur dernier sur la terre ferme avant de pénétrer dans le monde dangereux du sable.

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